La fameuse étude de Reech a été présentée hier par Guillaume Doki-Thonon, son Fondateur. Je me suis rendu à Paris ce mercredi pour assister à la présentation des principaux résultats de l’étude intitulée “Les Influenceurs & les Marques.” À l’occasion de la 8ème édition de cette étude, les équipes de Reech ont sollicité les influenceurs et créateurs de contenus pour bien comprendre les usages en 2024 et dresser le panorama de l’influence en France.
À titre informatif, cette étude a été réalisée auprès de 1300 influenceurs en décembre 2023. Dans le cadre d’une collaboration commerciale avec Reech, je vous la présente aujourd’hui sur mon blog. Pour les plus curieux d’entre vous, qui souhaitent comparer avec l’édition précédente et approfondir le sujet, vous pouvez retrouver les résultats de l’étude 2023 par ici.
Comme chaque année, j’étais donc sur place, au Morning Cléry, pour vous faire vivre l’événement sur X. Les résultats y ont été diffusés en avant première, vous avez pu suivre le livetweet avec le hashtag #EtudeReech2024. Des professionnels intéressés par le sujet étaient aussi présents, notamment Jonathan Chan et Céline Beckrich de La Brigade Du Web, ou encore Yann Gourvennec de Visionary Marketing et de nombreux acteurs de l’influence, marques, agences et indépendants.
Le programme et les nouveautés de cette étude :
Guillaume Doki-Thonon nous en parle « Cette étude démontre que le marché de l’influence continue de progresser. Le métier de créateur de contenu n’est pas un simple loisir, il constitue une véritable activité professionnelle et un projet entrepreneurial pour ceux qui l’exercent. Les revenus sont en hausse, l’utilisation des plateformes se multiplie, les demandes de collaboration avec les marques augmentent et évoluent, c’est tout un écosystème qui prend ses marques et s’impose davantage dans la société.”
Un petit mot sur les nouveautés de l’édition 2024. Evidemment, la loi Influence du 9 juin a été abordée dans cette étude. Nous en reparlerons plus loin dans cet article. La transparence des promotions commerciales, l’influence responsable, l’intelligence artificielle ou encore le cyber-harcèlement sont des sujets d’actualité sur lesquels les créateurs ont également été amenés à réagir.
Au sujet de cette loi, Guillaume précise : “Elle vient appuyer la bonne santé du secteur pour favoriser une influence plus responsable et moins controversée car soumise désormais à la législation. Il y a encore du chemin à faire pour abolir certaines pratiques et mettre sur le devant de la scène l’influence telle qu’elle devrait être considérée mais c’est en très bonne voie.”
Voici le programme de l’étude :
- Profils des influenceurs, âge, genre, situation professionnelle et sujets de prédilection.
- Réseaux sociaux préférés, plateformes les plus dynamiques, différences selon l’âge et le genre, formats de contenus privilégiés.
- Collaborations avec les marques, évolution des demandes selon les profils, types de partenariats, mesure de la performance, satisfaction des créateurs.
- Rémunération des influenceurs, évolution des tarifs selon les profils.
- Sentiments vis à vis du métier et cyber-harcèlement des influenceurs.
- Respect des règles en vigueur, perception de la loi Influence, Certificat de l’Influence Responsable de l’ARPP.
- Futur de l’influence, intérêt d’un agent, besoin de fédérer, confiance en l’avenir.
7 chiffres à retenir de l’étude :
J’ai publié sur LinkedIn un carrousel avec une sélection de 7 chiffres à retenir, je vous le mets juste en dessous. N’hésitez pas à liker ou commenter directement le post si vous le trouvez intéressant.
Focus sur l’Influence Responsable et la Loi Influence :
C’est un sujet incontournable, je me devais de vous en parler plus en détails dans cet article. Plusieurs éléments importants ressortent de l’étude.
Premier élément, l’influence Responsable qui est un sujet particulièrement fédérateur. 76% des créateurs de contenus sont intéressés par ce sujet. Mais le Certificat de l’Influence Responsable de l’ARPP n’a pas encore été passé par tout le monde. 44% des créateurs l’ont déjà passé ou envisagent de le passer, 11% l’ont déjà, 33% l’envisagent et 42% ne le connaissent même pas. Ce Certificat permet aux créateurs de protéger leurs audiences, de se différencier auprès des marques et de préserver les valeurs d’un marketing d’Influence éthique et responsable. (J’ai d’ailleurs obtenu ce Certificat)
Ensuite, je voulais vous parler de la loi Influence du 9 juin 2023 qui est majoritairement connue par les créateurs de contenus (75%). Pour rappel, cette loi vise à encadrer l’influence commerciale et à lutter contre les dérives des influenceurs sur les réseaux sociaux. Même si elle est connue, il existe des flous sur plusieurs points. C’est pourquoi les créateurs souhaitent des clarifications pour pouvoir l’appliquer plus sereinement dans le cadre des partenariats avec des marques. Plus de la moitié des créateurs (58%) expriment un manque d’information sur le sujet. (La loi est accessible ici)
Troisième élément, les changements de la loi Influence peinent encore à se concrétiser pour les marques. Les créateurs sont 24% seulement à voir des changements à ce stade dans leur collaboration avec les annonceurs depuis l’entrée en vigueur de la loi. Un mot sur les hashtags imposés par la loi, ils n’étaient jusqu’alors pas ceux majoritairement utilisés par les créateurs de contenu. Mais depuis la promulgation de la loi Influence, l’utilisation de #CollaborationCommerciale est exponentielle.
Parlons également de l’impact de la loi qui est largement perçu comme positif. Pour les créateurs, il est évident que les grands gagnants de la loi Influence sont les consommateurs. Mais on constate que d’après eux, c’est l’écosystème tout entier qui évolue ainsi dans la bonne direction. Les changements apportés par la loi qui auront le plus d’impacts sur leur activité sont l’obligation de mentionner “Publicité” ou “Collaboration Commerciale” (47%) et l’obligation de déclarer fiscalement la réception de produits ou cadeaux envoyés par les marques (47%).
Dernier élément en lien avec l’influence responsable : l’engagement ! Les créateurs de contenus sont toujours aussi engagés. 30% d’entre eux ont déjà effectué un partenariat d’intérêt public, dont une majorité non rémunérée. Chacun se positionne sur plusieurs valeurs lui tenant à cœur et qui font écho à certaines priorités, lutte contre les arnaques notamment (83%), pour faire émerger une influence plus éthique. L’égalité homme/femme (46%), le respect et la protection de l’environnement (46%) et la lutte contre le cyber-harcèlement (39%) sont les trois engagements principaux des créateurs.
Consultez l’étude en intégralité :
Pour accéder à l’étude “Les influenceurs & Les marques”, édition 2024, rendez-vous sur le site internet de Reech, vous pourrez télécharger le document dans son intégralité.