L’Influence Marketing est un secteur en pleine croissance. D’après l’étude de Reech, 51% des influenceurs ont reçu en 2020 plus de demandes de partenariats que l’année précédente et les budgets des annonceurs dédiés à l’influence sont en augmentation. L’Influence Marketing est un secteur qui se professionnalise, c’est d’ailleurs une des tendances majeures de ces dernières années. Qui dit professionnalisation, dit rémunération… Même si la majorité des influenceurs ne vit pas de cette activité, les revenus moyens augmentent eux de 8% (Toujours d’après la même étude accessible ici).
Plusieurs éléments attestent de cette professionnalisation. Nous pouvons parler de la diversité des acteurs : les agences, les solutions, les consultants, les responsables Influence chez l’annonceur, les réseaux sociaux sur lesquels on trouve des influenceurs et les influenceurs eux-mêmes sont de plus en plus nombreux. Certains se spécialisent et deviennent de véritables experts dans leur domaine. Des nouveaux métiers apparaissent comme chef de projet influence, Influence Manager ou CIO (Chief Influence Officer).
Autre aspect, la relation entre les marques et les influenceurs devient plus professionnelle. Des chartes de collaboration influenceurs avec les engagements des différents acteurs sont réalisées. Le Groupe Accor a été le premier à communiquer sur ce sujet. Plus récemment, c’est le secteur du jouet pour enfants, à l’initiative d’Hasbro, qui a communiqué sur une charte de bonnes pratiques de collaboration avec les influenceurs mineurs. Pour aller plus loin, il faut bien sûr mettre en place des contrats. Ceux-ci sont d’ailleurs de plus en plus encadrés et contractualisés.
Quand on parle de professionnalisation, on pense forcément à la performance. Cette notion est très présente dans les partenariats, les marques cherchent à mesurer les résultats des campagnes en déterminant des kpis et en calculant des ratios. Elles cherchent aussi à mesurer la rentabilité de leur campagne, par exemple en comparant avec d’autres leviers et en se basant sur le fameux Earned Media Value (EMV). Les agences imaginent des outils pour aider les entreprises déjà avancées dans leur stratégie d’influence à prendre conscience de l’impact que peut avoir une solution technologique (ROI Calculator). Il existe également un cadre juridique (ARPP) pour donner des règles de transparence à respecter et ainsi renforcer la professionnalisation des influenceurs.
Autre aspect à prendre en compte, l’utilisation de la technologie pour travailler plus efficacement avec des influenceurs. La tech apporte beaucoup à l’influence, elle permet de récolter une grande quantité de data, nous parlons ici de données sur les sujets abordés par les influenceurs, les hashtags choisis, les fonctionnalités et les formats des publications. L’analyse de la data permet de repérer l’émergence de nouveaux formats ou de nouvelles tendances. L’IA permet de qualifier une grande quantité de data, d’identifier plus rapidement des influenceurs, de faciliter la mesure des résultats et le calcul du ROI.
Vous l’avez compris, il est important de former des experts, nous avons besoin de transmettre, les experts ont besoin de diffuser leurs connaissances et de partager leur expérience. Les marques ont la possibilité de s’entourer d’agences, de consultants et de formateurs mais il est intéressant de donner les bases aux plus jeunes et de les faire monter en expertise. Jusque là, l’influence était au programme de plusieurs écoles. J’interviens pour ma part depuis plusieurs années en Licence / Master, avec des cours théoriques et pratiques sur l’influence marketing. Aujourd’hui, vous allez découvrir une nouvelle école entièrement dédiée au marketing d’Influence…
ffollozz : l’école du marketing d’influence du groupe IGS
Le groupe IGS est acteur majeur de la formation, de l’emploi et du développement des compétences, notamment présent à Paris, Lyon, Toulouse et à l’international. Vous connaissez certainement ces écoles : l’ICD, une école de commerce et marketing, l’ESIN, Ecole Supérieure de l’Intelligence Numérique, l’IPI, une école d’informatique ou encore l‘ISCPA, l’Institut supérieur des médias. Si ce n’est pas le cas, allez faire un tour sur le site du groupe IGS.
Une nouvelle école va très prochainement voir le jour : ffollozz, spécialisée en marketing d’influence. Accessible à Bac + 2 et délivrant un titre certifié Bac+3, elle a pour objectif de former en une année les futurs professionnels du secteur. Pour postuler, il faut bien sûr être intéressé par le monde de l’influence, avoir un diplôme validé (BTS Communication, DUT, Ecole de commerce…), être actif sur les réseaux sociaux, savoir appréhender les spécificités des différentes plateformes, et avoir des qualités en créativité et en inventivité. Le dossier de candidature est à compléter en ligne. Vous trouverez toutes les informations sur les conditions d’admission en allant directement sur le site de ffollozz.
À partir de septembre 2021, des cours seront proposés afin de former aux nombreuses facettes du métier. Des cours de production de contenus, photo et vidéo, sur les réseaux sociaux le lundi, des cours en lien avec l’écosystème, business plan, contrats, budget, droit le mardi, des cours de marketing, positionnement, placement de produits et analyse de chiffres le mercredi, des cours de gestion de projet, pratique et animation de communauté le jeudi, et pour vendredi des cours parfois un peu plus techniques sur les réseaux sociaux et le digital, algorithmes, social shopping, story, challenge, SEO, pubs, tracking,…Sans oublier des mises en situation sous forme de cas pratiques tout au long de l’année.
Interview de FRÉDÉRIC ABECASSIS, Directeur de ffollozz
- Bonjour Frédéric, peux-tu te présenter en 2 mots et nous parler de ton parcours pro?
Titulaire d’un DEA en marketing, j’ai travaillé à des postes liés à la communication dans des secteurs très variés, de Doctissimo (à l’époque où c’était une start-up) à Brains Agency (agence de communication spécialisée dans le secteur de l’éducation) dont j’ étais encore le directeur en décembre dernier.
J’ai également travaillé pour Médiamétrie, au sein de l’agence Carat (aujourd’hui groupe Dentsu) ou encore à la régie publicitaire du groupe Moniteur. Ces expériences variées m’ont donné l’occasion d’observer les tendances du secteur, souvent de les anticiper et même de les devancer !
- Pourquoi as-tu accepté de rejoindre le groupe IGS et de prendre la direction de ffollozz?
Le Groupe IGS était mon principal client chez Brains Agency. Ce groupe m’inspirait admiration et respect. De plus, j’avais un coup de cœur particulier pour l’ISCPA, école du groupe IGS, spécialisée sur la communication, la production audiovisuelle et le journalisme, des thématiques qui me parlent. Quand Emmanuel Carré, directeur de l’ISCPA, m’a proposé de le rejoindre avec une double casquette : la communication de l’ISCPA et la direction de ffollozz, lancée en partenariat avec l’ISCPA, le challenge était trop beau et je ne pouvais pas le refuser.
- Quels sont les enjeux autour du lancement d’une école entièrement dédiée à l’influence?
Le marketing d’influence n’est pas une vague tendance. Entre des chiffres d’audience sur les réseaux sociaux à la croissance exponentielle et des dépenses de plus en plus importantes des annonceurs sur ce levier, nous sommes face à un phénomène durable et à une nouvelle façon de communiquer. L’influence est désormais une industrie avec son écosystème et ses particularités qu’il faut décrypter et expliquer aux étudiants pour en faire, par exemple, de futurs responsables en marketing d’influence, de futurs social media managers ou de futurs influenceurs (plus exactement créateurs de contenus).
- Vous constituez un Comité d’Orientation Pédagogique et Professionnel (COPP) pour ffollozz, de quoi s’agit-il exactement?
Ce comité aura pour mission de définir le contenu des cours, des ateliers pratiques et des examens, au regard des tendances et des dernières évolutions du marketing d’influence. Il devra également fournir aux étudiants les meilleurs outils pour appréhender ce secteur (livres blancs, guides, articles, cases studies, etc).
Les membres externes du COPP sont : Thomas Van’t Wout, co-founder et directeur marketing de l’agence Bolt Influence ; Francois Nicolle, enseignant-chercheur, expert de l’Influence ; Agathe Nicolle, founder de l’agence Woo ; Myriam Roche, founder du magazine Les Gens d’Internet ; Nicolas Capuron, directeur général de Studio 71 ; Mylène Guerrault, influenceuse, plus connue sous le nom de Tiboudnez; Aurélien Le Draouellec, inluencer insights executive dans l’agence Bump et toi.
Merci Frédéric, effectivement je profite de cet article pour vous annoncer mon implication dans ce projet. Je suis ravi d’intégrer le COPP de ffollozz et d’intervenir dès la rentrée de septembre dans cette école. J’aimerais également remercier les autres membres de l’équipe à la tête de cette école, Emmanuel Carré à la Direction de l’ISCPA et Matthieu Delaherche à la Communication. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site www.ffollozz.com.