Chaque année, Reech réalise une étude afin de mieux cerner les mécanismes de l’influence marketing et mieux comprendre les relations entre les marques et les influenceurs. Ce matin, Guillaume Doki-Thonon, le Fondateur et CEO de Reech a parlé de la 5ème édition de cette étude intitulée “Les influenceurs X les marques”. À l’occasion d’un webinar diffusé en direct via Livestorm depuis le HUB Institute, il a mis en avant les principaux enseignements.
Plus de 1400 influenceurs français ont participé à un sondage et ont répondu à des questions sur leurs activités. Au programme de cette étude : Qui sont les influenceurs ou “créateurs de contenus” et quels sont leurs sujets favoris ? Quels sont les types de collaborations avec les marques ? Quelles sont leurs plateformes préférées et les usages privilégiés par les créateurs ? Quels sont les revenus des influenceurs ? Quelles sont les spécificités des créateurs BtoB ? Quel est l’impact de la crise de la Covid 19 sur l‘influence en 2020 ? Quelles sont les tendances de l’influence pour 2021 ? Focalisons-nous dans cet article sur ces trois dernières questions.
Précisons que, pour la première fois, l’équipe de Reech a ajouté des informations identifiées grâce à sa technologie propriétaire Reech Influence Cloud. Combien de contenus sont postés chaque mois par les créateurs sur Instagram ? Quel est le nombre de publications issues d’un partenariat marque et influenceur en 2020 ? Quelles sont les marques qui activent le plus d’influenceurs en France et dans le monde ? Vous trouverez des réponses à ces questions à la fin de l’étude.
D’abord, un mot sur les influenceurs et leurs plateformes préférées en BtoC. Nous le savions déjà mais l’étude le prouve encore cette année, ce sont avant tout des passionnés. Ils créent et partagent des contenus sur un ou plusieurs sujets avec leur communauté. D’ailleurs, nous pouvons parler de créateurs de contenu (une appellation préférée par 67% des influenceurs). Ils adorent Instagram (94%), publient régulièrement des Stories (79% des créateurs postent des stories quotidiennement) et utilisent le nouveau format Reels qui a déjà convaincu 28% des créateurs. Ils continuent à utiliser le blog (3ème place) qui reste un espace d’expression privilégié. Certaines plateformes gagnent du terrain, notamment TikTok qui passe à la 7ème place dépassant ainsi Snapchat. Notons également l’apparition de Twitch, du Podcast et de Mapstr dans ce classement.
- Quel est l’impact de la crise de la Covid 19 sur l‘influence en 2020 ? S’adapter et essayer de nouveaux formats.
Malgré la crise sanitaire, notamment pour certains secteurs directement touchés par les restrictions, la passion reste intacte. 84% des répondants sont toujours autant (voire plus) satisfaits de leur rôle de créateur de contenu en 2020. Les conditions sont difficiles mais 1 créateur sur 3 n’a pas changé ses pratiques pendant la crise. Pour ceux qui ont marqué un changement, ils ont adapté leurs sujets de prise de parole : nouveaux sujets (51%), sujets laissés de côté (35%) ou abandonnés (18%). Ils ont aussi essayé de nouvelles manières de communiquer, en s’inscrivant sur de nouvelles plateformes (36%), en testant de nouveaux types de publication (36%), ou en utilisant davantage les lives (32%).
Quid des sujets abordés pendant la crise ? Le voyage est toujours apprécié, 36% des créateurs en parlent cette année. En passant de 48% à 42%, le sujet de la mode connaît la plus forte baisse. À l’inverse, les confinements ont favorisé les sessions déco et bricolage, qui passent de 17% à 20%. Enfin, le sport résiste très bien, en se maintenant à 16% (contre 17% en 2019). Les causes d’intérêt public sont aussi plébiscitées avec des partenariats rémunérés ou non. Parmi les créateurs ayant réalisés des partenariats en 2020, 47% ont réalisé au moins un partenariat d’intérêt public. Un peu plus de la moitié (56%) de ces partenariats d’intérêt public étaient non rémunérés.
- Quelles sont les tendances de l’influence pour 2021 ? Focus sur l’amplification
L’amplification est une des tendances importantes pour de nombreux acteurs, aussi bien les grands comptes, les pure-players ou les agences de communication: elle concerne toutes les typologies d’acteurs, sur tous les territoires. Une tendance qui s’est systématisée aux États-Unis à tel point que les annonceurs investissent désormais le même budget en rémunération influenceur qu’en amplification.
De quoi parlons-nous exactement ? C’est la possibilité pour une marque de faire de l’achat média directement sur le contenu de l’influenceur au nom de celui-ci. L’objectif est triple : augmenter la visibilité d’un contenu, lisser les coûts de création de contenu et augmenter les KPIs d’une campagne. Des chiffres extraits du guide de l’amplification proposé par Reech : Avec un budget égal, on multiplie par 4 la performance d’une campagne d’influence et on divise le coût par 5 !
Dans cette étude portant sur le marché français, on apprend que parmi les créateurs ayant effectué des partenariats en 2020, près de 45% ont déjà pratiqué l’amplification, 8% l‘utilisent régulièrement. Les créateurs sont plutôt favorables à cette pratique, à certaines conditions : si l’entreprise les informe et les implique dans le projet (73%), si cela leur permet d’agrandir leur communauté (63%) ou s’ils sont rémunérés en conséquence (62%).
- Quelles sont les spécificités des créateurs BtoB ? Plateformes et motivations.
En BtoB, les créateurs n’ont pas les mêmes caractéristiques qu’en BtoC. Ce sont des experts qui ont une certaine expérience dans leur secteur et qui jouissent, grâce à une authenticité réelle, d’une audience engagée. Ils sont en outre capables de répondre à une problématique pointue sur un sujet donné. Nous pouvons même parler de leaders d’opinion qui produisent des contenus de qualité et qui font autorité dans leur domaine.
Concernant les plateformes, ils utilisent principalement Instagram, Facebook, YouTube, Twitter et LinkedIn d’après cette étude de Reech. Et oui, étonnamment Instagram est numéro 1. Twitter est utilisé par 25% des créateurs B2B et LinkedIn par 20%. Les deux plateformes utilisées par les professionnels n’apparaissent pas en haut du classement.
Explication de Caroline Matz, Directrice Communication de Reech : “Instagram est utilisé par 94% des créateurs de contenu. Il n’est donc pas étonnant de constater que c’est aussi le réseau préféré des créateurs B2B. Contrairement aux réseaux comme SnapChat ou LinkedIn qui segmentent les utilisateurs (les plus jeunes pour l’un, les plus âgés pour l’autre), Instagram met tout le monde d’accord. Cependant, cela ne veut pas dire que c’est le réseau que les créateurs favorisent au quotidien pour promouvoir leur activité ou partager leur expertise.”
Du côté des formats, les créateurs privilégient des prises de parole qui ont lieu par le biais d’échanges sur le digital et de conversations sur les réseaux sociaux : citons les webinaires, interviews texte, livetweet de conférence, articles de blog ou encore livres blancs …
Pourquoi sont-ils actifs sur les médias sociaux ? Ils publient principalement pour partager leur passion (92%) mais aussi pour faire passer des messages (77%) et promouvoir leur activité (76%). 46% reçoivent majoritairement des demandes de partenariats rémunérés VS 39% pour l’ensemble des créateurs.
- Les principaux résultats de l’étude en une infographie
Consultez l’infographie et téléchargez l’étude complète sur le site de Reech. N’hésitez pas à partager ces informations sur les réseaux sociaux et notamment sur Twitter avec le hashtag #EtudeReech2021.