Je lance aujourd’hui une série d’interviews de Community Manager et j’accueille pour cette première Stéphane Langonnet, community manager depuis 2008. Rencontré sur Twitter il y a quelques mois alors qu’il était CM pour LaTribune, ce passionné de réseaux sociaux, est aussi bloggeur.
– Qui es-tu ? Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Stéphane Langonnet, 30 ans geek, musicovore compulsif et Community Manager. Je blog sur edonis (http://www.edonis.fr/) ainsi que sur ohmyhub (http://www.ohmyhub.fr/) avec Alice. Twitter addict, vous pouvez me retrouver sur @edonis.
De base, j’ai un background technique en réseaux et développement avec un bac + 3 informatique et 2 certifications CISCO.
J’ai commencé dans une agence en qualité de chef de projet technique pour des projets de communication de marque puis un bref passage dans une agence de RP. Depuis 2008, je travaille dans le monde de la presse comme chef de projet Social Media puis Community Manager.
Je m’apprête à rejoindre un nouveau projet fin octobre autour d’une ONG, toujours en tant que Community Manager, un nouveau défi et surtout un secteur que je ne connais absolument pas.
– Pourquoi et comment es tu devenu Community Manager ?
Je me suis intéressé au métier à partir de 2006, d’abord par curiosité, envie de comprendre les intérêts pour une marque, A la suite de nombreux échanges et de rencontres avec des CM, j’ai décidé de tenter ma chance en me lançant dans ce domaine. Aujourd’hui, je le vois comme un prolongement de mes précédentes expériences en me rapprochant encore plus des utilisateurs.
J’aime cette approche centré sur l’utilisateur même si ce n’est pas toujours facile à gérer mais ce que l’on apprend est très enrichissant humainement parlant.
Quelles sont tes missions en tant que CM ? Quel est ton rôle ? Quelle est ta journée type ? Comment t’organises tu ? Quelles difficultés rencontres-tu ?
Mon rôle est de définir les évolutions / stratégies communautaires pour aider les personnes à échanger autour d’une problématique. Je prends également en compte les avis utilisateurs pour remonter aux différentes personnes et voir en conséquence pour la faisabilité.
Une journée type commence toujours par une analyse rapide de la veille autour de l’univers de la marque. Je réponds quand cela est nécessaire que ça soit pour apporter une réponse ou éventuellement gérer une critique.
Ensuite, je m’occupe de l’animation de la fan page Facebook et du compte Twitter en publiant du contenu susceptible d’intéresser. Une fois ces deux tâches récurrentes, j’effectue une veille technologique que je partage via mon Twitter quand je le juge utile.
Dans cette optique de veille, je peux être amener à mettre la casquette de chef de projet pour établir un cahier des charges sur une fonctionnalité particulière et en suivre le développement tout au long de la réalisation.
La difficulté majeure est de faire comprendre qu’une communauté n’est pas un chiffre ou une masse de personnes et que le fait d’échanger avec eux permet de faire avancer la marque.
La transversalité du poste est parfois un élément délicat pour obtenir certaines informations et la hiérarchie peut vite devenir un calvaire.
– Quels outils utilises-tu dans le cadre de tes missions ?
Pour la communauté, Linkedin, Facebook et Twitter. Pour gérer la veille autour de la marque, j’utilise Alerti, google alerte et quelques recherches Twitter sur des mots clés que je souhaite surveiller.
Auparavant, je me servais de Radian 6, un logiciel de mesure du social media assez complet mais également onéreux.
– Comment vois-tu l’avenir du job ? Comment va-t-il évoluer ?
Je souhaiterais qu’il soit moins associé à un Mr Buzz en puissance mais également que l’on arrête de mettre le CM comme étant la solution à tous les maux. Pour une entreprise, ça peut vite s’avérer déceptif ce genre d’aberration. Le côté job de stagiaire m’exaspère également, autant j’aime voir des offres d’assistant CM donc avec un existant, autant voir un stagiaire prendre la parole au nom de la marque sans garde-fou me laisse perplexe.
Aujourd’hui, le métier de CM n’est pas sans me rappeler celui de Webmaster, poste capable de tout faire et aujourd’hui, ce poste est bien cadré, espérons qu’il en soit de même pour le poste de Community Manager
– Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui aimerait devenir Community Manager ?
Pour démarrer, il faut absolument se retirer de l’esprit que tenir un blog et animer un compte twitter ne fera pas de vous un Community manager. Les qualités que je retiens pour ce poste sont : L’humilité, avoir du sang froid, être « user-centric », être organisé.
Il est également important de garder à l’esprit que ce sont les membres qui font la communauté, le CM est là pour faciliter ces échanges, les évolutions et tout ce qui pourra permettre aux membres d’échanger plus aisément.
Merci Stéphane pour ces réponses ! Et bonne chance pour la suite de ta carrière …
Focus sur OhMyHub
Alimenté par Alice Girard et Stéphane Langonnet, tous community manager, ce blog est entièrement dédié au community management.
Vous pourrez lire des articles biensur, mais aussi découvrir des offres d’emplois et de stages en community management ! Plutôt sympa…
Extrait d’un article écrit par Alice : Le Community Manager : S.D.F (Sans Diplôme Fixe) du web ?
“Dans mon dernier article, j’avais abordé les différents « grands » profils du Community Manager et les problématiques posées par ces différences d’un point de vue recrutement.
Un autre problème posé pour les recruteurs reste l’absence actuelle de formation diplômante pour ce métier émergent. Métier qui, s’il existe depuis longtemps, n’a vu son utilisation démocratisée que très récemment.
Avec ce que cela peut comporter de flou artistique à l’usage. Pléthore de nouveaux candidats pour pléthore de nouveaux postes… sans certitude de trouver chaussure à son pied. Ou plutôt souris à son clavier.
L’idée est donc de pouvoir défricher le terrain pour séréniser le recrutement et s’assurer de toucher « LE » community manager dont l’entreprise a besoin. Un vrai concept de « rencontre ».
Problème : il n’existe pas de diplôme spécifique et les candidats disposant d’une longue expérience dont ils peuvent justifier sont encore rares. Ce qui ne signifie pas pour autant qu’un non diplômé et/ou un candidat ne justifiant pas d’une longue expérience dans le métier, ne sera pas le bon candidat.
En réalité, de nombreux facteurs entrent en ligne de compte, pouvant permettre de mieux cibler l’éventuel candidat et disposer de plus grandes chances de recruter le community manager de ses rêves.” (Lire la suite)
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